Vie de la SCOP

La transition écologique ne doit pas être un business

a lake in the shape of the world's continents in the middle of untouched nature. a metaphor for ecological travel, conservation, climate change, global warming and the fragility of nature.3d rendering

Vous la savez désormais dYnalec SCOP s’est depuis longtemps engagée sur ce sujet. La transition écologique est inscrite dans nos valeurs et n’est ni plus ni moins la mission que nous nous sommes collectivement fixée pour que dynalec devienne actrice de la transition écologique. C’est pour cela que cet article, publié sur Yoummatter et écrit par Clément Fournier, nous a tout particulièrement intéressés.
Nous sommes donc heureux de partager une partie de cet article avec vous aujourd’hui et de voir comment chez dYnalec nous tentons de faire rimer profit et impact environnemental. Un leurre, non une réalité accessible à tous, à condition de changer de paradigme.

Pour retrouver l’article dans son intégralité et le partager c’est par ci https://youmatter.world/fr/transition-ecologique-business-entreprise/

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La transition écologique devient de plus en plus un argument commercial. Les entreprises s’engouffrent dans la tendance. Et ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Et si on empêchait la transition écologique de devenir un business comme un autre ? Tentons d’y voir plus clair.

 

 

La transition écologique représente un défi gigantesque pour nos sociétés. En quelques années, il est devenu évident qu’il va nous falloir transformer à la fois notre système énergétique, notre système économique, notre façon de nous déplacer, de nous nourrir, de consommer.
Pour accomplir cette transition, il faudra évidemment les bonnes volontés de chacun, des politiques publiques adaptées, des citoyens qui jouent le jeu, et des acteurs économiques prêts à agir dans le bon sens. À ce titre, depuis de nombreuses années maintenant, on voit fleurir dans le débat public des injonctions au changement, notamment pour les entreprises et leurs clients. Le mot d’ordre : les entreprises doivent s’engager, devenir actrices du changement, et les consommateurs doivent suivre. Si tout va bien, la transition écologique devrait aller passer à la vitesse supérieure, et en plus, elle sera rentable.

Face à ces injonctions, le marché a pris le pli, évidemment, et a bien compris qu’il y avait dans la transition écologique une opportunité de faire de l’argent. Vendre des voitures plus propres, de la nourriture saine et green, des vêtements éco-friendly : voilà aujourd’hui la tendance. Mais est-ce une bonne nouvelle ? Les entreprises et leurs logiques marchandes doivent-elles être au coeur de la transition écologique ? Probablement pas. Voyons pourquoi.

L’entreprise et sa mission

La logique même d’une entreprise, sa mission première, c’est de générer du profit. Ce n’est pas là une simple définition prosaïque, bien au contraire, puisque l’article 1832 du Code Civil définit ainsi la finalité de l’entreprise comme un contrat établi entre associés « en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter ». C’est donc une définition légale, juridique. Et Milton Friedman, Prix Nobel d’Économie, ne disait pas autre chose lorsqu’il affirmait que la seule responsabilité d’un businessman est de faire du profit.
Aujourd’hui, la tendance est bien entendu de prétendre l’inverse. Nombre d’entrepreneurs ou de figures de proue du système économique affirment ainsi que désormais, l’entreprise ne doit pas seulement faire du profit, mais également avoir une mission sociale, ou environnementale. Contribuer positivement à la société, avoir de l’impact positif. Être contributive, en résumé. C’est ce discours qui est au coeur de la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises), c’est encore lui que l’on retrouve dans le rapport Notat-Sénard, à l’origine de la Loi PACTE, votée en 2019. Cette même loi qui d’ailleurs, modifie le Code Civil et son Article 1833, qui précise dès lors qu’une entreprise « est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. «
L’idée sous-jacente, c’est que rien n’empêche finalement une entreprise de vouloir faire en même temps du profit et des actions à vocation environnementale ou sociale. Faire du business ET vendre des voitures plus vertes. Alimenter sa croissance ET vendre des innovations green. Mais alors, est-ce vraiment possible ?

Profit contre impact environnemental

En théorie, peut-être. Mais en pratique, l’Histoire récente n’incite pas forcément à être optimiste. Les études les plus récentes montrent ainsi que le système économique dans son ensemble peine à « découpler » ses impacts environnementaux de sa croissance économique. En d’autres termes, quand un système économique dégage des bénéfices, qu’il grandit sur le plan économique, les dégradations écologiques, elles-aussi, croissent. C’est en substance ce qu’affirment une note de l’Agence Européenne de l’Environnement, affiliée à la Commission Européenne, et un rapport du Bureau Européen de l’Environnement. Au niveau collectif, la profusion d’entreprises engagées, de business models plus éco-friendly n’a semble-t-il pas encore permis de réduire la pression que nous exerçons sur les écosystèmes.

Plusieurs raisons l’expliquent. La première, c’est sans doute que, contrairement à ce que voudraient faire croire les tenants du green-business, aucune entreprise ou presque ne met sur le même plan son intérêt économique et financier et sa prétendue mission sociale ou environnementale. Lorsqu’une entreprise doit choisir entre son profit et son impact environnemental, elle choisira presque systématiquement le premier. Et dans les faits, il n’y a pas toujours de situation « win-win » où plus durable rime aussi avec plus rentable, les études et rapports scientifiques montrent même plutôt l’inverse. Avoir à choisir entre performance économique et performance environnementale est donc commun, puisque généralement, produire des biens et services moins polluants est plus coûteux, à la fois en recherche et développement, en conception, ou en matière d’approvisionnement. Mais la réalité économique prime : il faut faire du profit, toujours plus de profit, pour investir et attirer les financeurs, pour être pérenne et compétitif, quitte à ce que cela pollue parfois un peu plus. Plus question alors de « prendre en compte les enjeux sociaux ou environnementaux «.

C’est ainsi que fonctionne le système économique tel que nous l’avons collectivement conçu autour des règles du marché libre. Le profit (si possible le plus gros) est la condition de la soutenabilité économique d’une entreprise. Et ce n’est pas parce que c’est « bien », ni parce que c’est « souhaitable » collectivement, mais tout simplement parce que nous l’avons décidé. Le résultat financier, et en particulier le bénéfice net est l’outil qui mesure la santé d’une entreprise, les indicateurs financiers sont la norme.

Comment ça se passe chez dYnalec

Chez dYnalec, nous pensons que c’est possible et que des solutions win-win existent, voici comment nous mettons tout en œuvre pour y arriver. Cela passe, selon nous, par un changement de modèle économique mais aussi un changement de posture. Depuis 2012, date du passage en SCOP, les collabor’acteurs de dYnalec Scop SA, se sont engagés à accompagner leur société, la faire grandir, pour devenir une entreprise dite libérée et en faire jsutement autre chose qu’un simple outil générateur de dividendes.
Dans une SCOP la notion de partage est au cœur du sujet, nous avons une PPI (Provision Pour Investissement), qui représente 33 % minimum du résultat. Sa vocation est de soutenir les projets territoriaux de l’Économie Sociale et Solidaire ou de transition, afin de replacer l’entreprise face à ses responsabilités sociétales.

Chez dYnalec, La PPI représente plus de 200 000 € d’investissement par an pour une entreprise de seulement 14 salariés. Le simple fait d’avoir changé notre modèle économique nous permet donc de soutenir les projets qui participent à la construction d’un monde plus durable. Entreprise du 21e siècle, libérée & sans tabous, dYnalec veut aujourd’hui faire valoir ses convictions, pour parvenir au centre des 3 sphères du développement durable et devenir une véritable actrice de la transition sociale et énergétique.

Depuis le départ, dYnalec entendait bien être aux côtés de ses co- citoyens pour venir en soutien à leurs projets en lien avec la production d’énergie verte, et réconcilier, ainsi, l’Homme, l’entreprise et l’environnement. C’est ainsi qu’en juin 2020 dernier, au bout de 8 ans de transformation interne, avec 900 000€ provisionnés en PPI, dYnalec parvenait à investir à risque, pour la 1re fois de son Histoire, dans des projets éco citoyens dédiés à la production des énergies renouvelables :

Une entrée au capital du projet Plélan Eolien Citoyen.
• Aux côtés de la SAS Kerwatt qui regroupe l’ensemble des associations citoyennes de développement photovoltaïques, sur les départements bretons. Notre participation leur a permis d’engager véritablement les travaux.
• Cette semaine dYnalec vient d’acter son entrée au capital de la sas centrale villageoise de Rance Emeraude à hauteur de 20 % de son capital soit 16k€.

En totalité, dynalec en est à 124k€ d’investissement aux côtés d’entreprises citoyennes. dYnalec confirme ainsi sa volonté, souhaitée dès le départ, de soutenir et d’accompagner les citoyens dans leurs dynamiques d’actions concrètes pour la transition et montre qu’une autre voie est possible, celle d’un troisième monde…

Pour lire la fin de l’article Clément Fournier, c’est par ci https://youmatter.world/fr/transition-ecologique-business-entreprise/

Crédit photo istock