Vie de la SCOP

Dynalec SCOP SA a réussi le pari de l’entreprise libérée & sans tabous

entreprise liberée

C’est peut-être un peu prétentieux comme titre, nous en convenons. Pour autant, lorsque nous regardons le chemin parcouru depuis 2012, nous ressentons tous un vrai sentiment de fierté. Alors après tout l’heure n’est peut-être pas à la fausse modestie mais bien au plaisir de partager cela avec vous. Devenue SCOP en novembre 2012 ; tient tient c’est notre 9e anniversaire…Et nous sommes devenus dYnalec en 2013, avec l’ambition clairement affichée de placer toujours l’humain, le vivant au cœur de notre processus.

Ces changements de statuts et de nom traduisent pour nous une véritable révolution interne. Les hommes et femmes sont devenus des collabor’acteurs, se sont formés, ont grandi et ont découvert l’autogestion, ultime étape vers l’entreprise libérée. L’équipe est restée fidèle à son objectif commun initial : bâtir ensemble une entreprise durable actrice de la transition écologique et sociétale, pour faire autre chose de leur entreprise qu’un simple outil générateur de dividendes.

Mais au fait c’est quoi une entreprise libérée & sans tabous ?

entreprise liberéeOn parle beaucoup, trop peut-être, de l’entreprise libérée, un concept parfois un peu flou que l’on imagine sans patron. Selon Isaac Getz, l’entreprise libérée est vue comme une philosophie qui vise à transformer, l’organisation d’une entreprise en profondeur. C’est-à-dire, libérer les salariés, leurs initiatives, leurs potentiels afin de booster les performances de l’entreprise. Chez dYnalec, toutes les décisions sont prises collectivement sans distinctions entre collaborateurs et dirigeants. Chez dYnalec nous sommes en effet convaincus que le rôle du PDG doit changer, pour accompagner et faire grandir.

Si en 9 ans dYnalec est devenue une entreprise libérée & sans tabous, c’est bien qu’elle a franchi toutes les étapes sans jamais perdre son âme. Loin des clichés qui collent à la peau des SCOP, dYnalec évolue au cœur des milieux industriels et aux côtés des grands groupes, ses collabor’acteurs sont câbleurs, dessinateurs ou chargés d’affaires. Ensemble, ils partagent et vivent ce que pourrait être l’entreprise de demain, une entreprise dans laquelle les changements de postures libèrent les talents. Un exemple inspirant qui fait communier l’Homme, le Capital et l’Environnement et qui tend à prouver que l’industrie peut elle aussi être un outil d’élévation des consciences.

9 ans de travail, de réflexion et d’actions pour devenir une entreprise libérée & sans tabous.

Devenir une entreprise libérée prend du temps. Nous le savions tous, plus ou moins au début de l’aventure en novembre 2012. Il nous a donc fallu apprendre à travailler autrement, à penser différemment, à sortir régulièrement de notre zone de confort. Tout cela n’a pas été simple, loin de là, l’Homme est par nature réfractaire au changement !
Mais nous avons appris, grâce à de nombreuses formations, notamment en développement personnel ou en coopération dynamique. Grâce aussi au Labo, un outil managérial made in dYnalec et bien dans son temps.

Regarder l’entreprise comme un bien commun.

Le saviez-vous ? Les salariés actionnaires et coopérateurs des SCOP ne peuvent pas transmettre ou céder leurs titres d’entreprise. Ces parts ne sont pas valorisées au-delà de ce qu’ils ont investi personnellement pour devenir coopérateur et actionnaire ; ce n’est donc pas un enjeu capitalistique, mais bien un désir de coopérer. Toute l’équipe dYnalec sait qu’elle est seulement de passage, que l’entreprise est une entité propre qui n’existe qu’à travers ses cellules vivantes, ses Hommes. Pour fonctionner, le modèle doit donc être incarné.
Tout cela nous amène donc sur le sujet de l’auto gestion et la place de la gouvernance.

En 2012, l’équipe des dYnaleciens s’est engagée à transformer la structure de société de capitaux à forme SARL en SCOP, Société Coopérative et Participative. La SCOP dont la spécificité d’importance est son mode d’organisation démocratique où chaque Homme à 1 voix, quelque soit son poids dans le capital de l’entreprise.
Chez dYnalec nous parlons d’intrapreneurariat, de co-décision, de durabilité, de confiance, de bienveillance, d’autogestion, d’intérêt collectif. Enfin, tous les collabor’acteurs participent activement aux réunions de gouvernance dont les décisions sont arrêtées par consentement.

Chez nous, toutes les décisions sont prises collectivement, et quasiment toutes par consentement. Le rôle du PDG chez Dynalec est donc de créer un collectif solidaire, responsable de son activité et donc de son avenir tout en respectant les fondements du convivialisme : l’art de vivre ensemble, qui valorise la relation et la coopération, qui permet de s’opposer en se respectant, en prenant soin de soi, des autres et de la Nature, tout en accompagnant la transition vers un modèle dans lequel l’autorité est transférée au Collectif.

La première élection a placé Fabrice Audrain au rôle de PDG pour 6 ans, afin de lancer le projet et permettre à l’équipe d’aller sur ce chemin de la transmutation personnelle et de la transition sociétale. Le renouvellement du mandat a été l’occasion de poursuivre cet accompagnement, en déployant le processus de choix sans candidat déclaré. Ceci étant, il a été renouvelé dans son poste pour 6 exercices.
Son rôle consiste aujourd’hui en partie à préparer les collabor’acteurs à l’autogestion et permettre à l’équipe, d’expérimenter ce qui arrivera un jour, le changement de PDG.
Pour faciliter la transition, Fabrice AUDRAIN et Sophie Talefaisse, en charge de la partie administrative et financière, s’absentent temporairement de l’entreprise ,dans un premier temps pour 3 mois fin 2016, puis pendant 1 an (de mars 2019 à février 2020). Pendant leur congé sabbatique, l’équipe s’organise, prend ses marques et non seulement garde le cap mais poursuit et confirme l’élévation de dYnalec en tant qu’entreprise libérée et sans tabou.

Aujourd’hui, le PDG fait en sorte d’être de moins en moins présent sur la partie opérationnelle, il tend vers un mi-temps et concentre son énergie à faire rayonner dYnalec, au travers notamment de la PPI (Provisions Pour Investissements).
Chez dYnalec, un des rôles du PDG est de servir notre vision qui s’inscrit pour un monde plus convivialiste, et cela autour de projets qui sont dans la même dynamique que l’entité dYnalec SCOP SA, pour les soutenir humainement, managerialement et financièrement et participer activement à cette nécessaire transition sociétale au-delà des murs de Dynalec.

Une entreprise libérée tournée vers les projets éco citoyens

L’essence du statut SCOP est de permettre la résilience des activités économiques d’un territoire en soutenant les investissements de façon durable.
C’est ainsi que dYnalec SCOP SA a intégré le projet Plélan Éolien Citoyen. Ce collectif constitué en 2004 a déjà œuvré pour la mise en place de 6 éoliennes installées en 2008 sur la commune de Plélan le Grand. Ce projet participatif a été un des premiers de France. Une nouvelle société a été créée en 2019 PEC (Plélan Eolien Citoyen) afin de construire un second parc d’éoliennes. dYnalec SCOP SA est partenaire et associé de ce projet à hauteur de 10 % du capital et un membre de la SCOP s’investit dans le comité de pilotage. Le projet final, à hauteur de 7 millions d’euros, est de construire entre 3 et 5 nouvelles éoliennes. Déjà 653 000 € ont été réunis pour ce projet, preuve de l’engouement des citoyens et des entreprises pour les énergies renouvelables. Grâce aux réserves dédiées à la PPI, dYnalec SCOP SA peut participer aux financements de projets bien en phase avec ses valeurs et ses actions pour soutenir une transition écologique.
Des participations à d’autres projets citoyens sont actuellement à l’étude chez dYnalec SCOP SA, autour du photovoltaïque, l’hydrogène ou des problématiques agricoles, afin de rester fidèle à ses piliers fondateurs : Une entreprise libérée au cœur des 3 sphères du développement durable. Voici le chemin parcouru par dYnalec en 9 ans. Un exemple inspirant qui montre qu’une autre voie est possible. Le système alternatif ainsi proposé par dYnalec SCOP SA se veut comme un retour aux sources, la création d’un troisième monde en somme…