Vie de la SCOP

dYnalec met en place un CET pour gagner sa résilience

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Depuis 2012, l’ensemble de l’équipe de dYnalec se penche régulièrement sur la politique salariale, les conditions de travail &les conditions de vie des collabor’acteurs. C’est ainsi qu’un CAD a été organisé autour de la thématique du Compte Épargne Temps Retraite.

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Retours sur les origines

L’arrivée de cette question du CET trouve son origine en 2012. Lors de la transformation en SCOP, les cadres avaient signé pour un contrat en forfait jours à hauteur de 211 jours de travail au lieu de 218 jours travaillés légalement, ce qui donne en moyenne 3 semaines de repos au-delà des CP/an.
Les non-cadres avaient des contrats à 39h/hebdo avec compensation en repos des heures supplémentaires réalisées et librement posés.
Cela se justifiait pour contenir la masse salariale, puisque l’intention était aussi de trouver un équilibre entre le temps passé, les qualifications et les responsabilités des cadres. À ce moment-là, il fallait lancer la transition en un nouveau modèle organisationnel, la SCOP, ce qui a demandé beaucoup de travail, d’engagement et d’énergie.

Et en 2022

10 ans après, la SCOP a fait son chemin et visiblement trouvé son rythme de croisière et son organisation. L’équipe s’emploie aujourd’hui à pérenniser et maîtriser le développement afin de garantir des produits de qualité et de bonnes conditions de travail pour tous. Le recours aux heures supplémentaires des non-cadres est très minime désormais.
Mais ces dernières années, une volonté de rythme de travail différent ou de préparer sa retraite revient à l’ordre du jour.
Il y a 2 ans un groupe de travail autour du sujet de la politique salariale avait été constitué et avait notamment proposé d’envisager une réduction du temps de travail pour les non-cadres, soit un passage de 39h à 35h, afin de permettre plus de souplesse dans la recherche d’un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. À l’époque, l’idée n’avait pas germé pour l’équipe,

les plages horaires variables d’arrivée et de départ mis en place assez rapidement après la transformation en scop semblaient y répondre, et au terme des travaux de ce groupe de travail, la communauté de dYnalec s’était accordée plutôt sur une augmentation de salaire générale.

Lors de la définition des objectifs internes en assemblée générale, le sujet du CET a été porté comme sujet à traiter durant l’année. Cette fois-ci, le groupe de travail a procédé différemment en tentant au préalable de collecter les besoins qui se cachaient derrière cette demande, faisant remonter ainsi le souhait pour certain de pouvoir effectivement partit plus tôt à la retraite. Le sujet de fond derrière ce CET est donc : comment faire pour préparer sa retraite et notamment pour Jannick et Robert qui vont avoir 55 ans cette année.

Zoom sur la mise en place

La juriste de l’UIMM (le syndicat patronal de la métallurgie), est venue présenter le fonctionnement d’un CET : quels sont les besoins couverts par ce dispositif, comment le m

ettre en place, quelles sont les libertés dans la rédaction de cet accord, comment faut-il l’aborder…L’objectif était de mesurer toutes les possibilités du dispositif et de voir si ce dispositif était adapté à la singularité de dYnalec.

Suite à cette présentation, il est ressorti :

– Le besoin actuel : L’idée est de préparer à l’avance un capital temps pour partir plus tôt à la retraite par rapport à l’âge légal, tout en maintenant ces droits à la retraite et rémunération, ou, pour envisager une réduction progressive du temps de travail, en utilisant des jours de repos épargnés.

– Le grattage fort : l’existence d’un déséquilibre selon les statuts cadres/non-cadres, quant au nombre de jours de repos supplémentaires au-delà des CP annuels.
Sophie et Fabrice se sont alors attelés à rédiger une proposition à soumettre en CAD, afin de répondre à ce déséquilibre, en toute transparence et en cercle, comme l’on pratique ici au sein de la gouvernance. La communauté de Dynalec a trouvé un consentement unanime quant à la proposition d’attribuer 10 jours de RTT supplémentaires aux non-cadres. A

insi, ce mode de fonctionnement en CAD a permis d’élargir ce dispositif CET en un véritable outil interne de préparation en amont des départs à la retraite, ou de réduction de son activité professionnelle.

Le CET est un accord d’entreprise, dYnalec a décidé de l’instituer pour permettre, à ceux qui le souhaitent, de pouvoir préparer un départ anticipé avant l’âge légal de la retraite, au plus tôt 1 année à l’avance, ou de réduire progressivement son temps de travail avec maintien de salaire pendant cette même durée au plus. Cela permettrait à ceux qui le souhaitent de passer en temps partiel en milieu de carrière. Souvent dans l’idée de passer à temps partiel, c’est la baisse de salaire qui fait peur. Avec le CET, cela permet de vivre ce changement plus sereinement.
Autre cas de figure, avant l’âge officiel de départ en retraite, qui ne cesse de reculer, un salarié pourrait décider de passer à temps partiel par exemple pour permettre de s’y préparer. Le CET permet ici de passer à temps partiel pendant les 2 dernières années au plus, ce qui permet aussi à l’organisation de préparer la transmission des savoirs faire.

Le CET, mis en place par dYnalec, selon les axes définis ci-dessus, aujourd’hui, se veut souple et évolutif, afin que l’organisation et ses hommes trouvent réponse à leur besoin et gagnent ainsi en une résilience partagée. L’objectif ici est bien de faciliter la transition avec sérénité, en somme.

Et pour finir, ce sujet traité en amène un autre, puisqu’il va aussi falloir penser à une nouvelle organisation, pour pallier les différentes absences liées aux 2 semaines de repos/salariés (10 jours de RTT) pour ne pas qu’il y ait d’impact sur le bon fonctionnement de l’entreprise. Cette partie reste à construire pour préserver la liberté de chacun et assurer la sérénité. C’est la proposition de dYnalec pour gagner en résilience.

Ce qu’ils en pensent

Ronan, c’est une très bonne avancée pour le futur, c’est important pour moi d’y penser et de préparer ma retraite. Ce dispositif me permettra de placer les congés au-delà des 4 semaines légales et obligatoires de repos, que je ne souhaite pas prendre pour l’instant.
Jean-François, je pense plutôt que j’utiliserai mes 10 jours de RTT supplémentaires chaque année.
Vincent, le CET va nous aider, car nous n’avions pas toujours la possibilité de tout prendre. On pourra ainsi placer des jours. Nous allons devoir mettre en place de nouvelles habitudes de travail.
Kevin, je suis heureux que nous soyons tous alignés en termes de jours de congé. Pour le moment je vais plutôt utiliser les jours et voir dans le futur, puisque l’on décide chaque année d’affecter ou non dans le CET un certain nombre de jours librement choisi.
Matthieu, c’est important pour moi que nous soyons tous avec le même nombre de jours de congé, je vais voir au fil de l’eau comment je vais les utiliser.
Damien, je suis dans l’optique de plutôt les prendre et voir en fonction de mes besoins. C’est une bonne chose, c’est bien d’avoir rééquilibré tous les jours de congé entre tous dans l’entreprise.
Robert, je vais pouvoir stocker ces jours pour ma retraite et ainsi partir plus tôt. Cela correspond bien à mon projet j’y suis donc totalement favorable.
Jérémy, je trouve que la démarche de mettre tout le monde au même niveau est vraiment bien. Je pense que dans un premier temps je vais utiliser ces jours pour rénover ma maison, après on verra bien.

Crédit Photo Pexels Ann H