Cet automne dYnalec, représentée par Fabrice Audrain a participé à l’Open de l’industrie organisée par Breizh Fab. L’invitation consistait à partager un retour d’expérience sur le thème de l’innovation sociale en entreprise, dans le cadre d’un atelier sur l’innovation sociale auprès de professionnels de l’industrie bretonne. Dansl’écosystème industriel breton, dès que l’on aborde ce type de sujet, l’expertise de dYnalec en la matière est reconnue.
Frank Daniel, pilote opérationnel des défis sur-mesure au sein de Breizh Fab, a donc contacté Fabrice Audrain pour animer cet atelier. Mais avant d’aller plus loin sur ce retour d’expérience, il nous semble important de vous présenter Breizh Fab.
Breizh Fab : les industriels parlent aux industriels
Breizh Fab est un dispositif mis en place par et pour les des industriels bretons, afin d’être au plus près des besoins des entreprises grâce à avec des accompagnements sur-mesure individuels et/ou collectifs. Le dispositif est né en 2018 de la volonté des acteurs bretons de l’industrie d’agir ensemble, pour accompagner le développement du tissu industriel régional. Soutenu par Les partenaires que sont : la Région Bretagne, les Services de l’État, le CETIM, l’UIMM Bretagne, le réseau des CCI Bretagne, l’Institut Maupertuis, la FIM, Polyvia, l’ABEA, et France Chimie Ouest Atlantique, ce programme breton se démarque par son approche multipartenarial pour aider les industriels à se transformer à tous niveaux.
Breizh Fab répond à 3 enjeux :
• Accompagner la transformation du secteur industriel breton
• Renforcer les synergies entre les industriels, les acteurs économiques et les politiques
• Faire rayonner la Bretagne industrielle
Pour cela 4 thématiques ont été identifiées : stratégie, performance, financement et business.
Concrètement, les industriels font remonter leurs besoins, si les solutions n’existent pas Breizh Fab propose un accompagnement avec un consultant, jusqu’à 10 jours, et finance 70 % du coût du consultant. L’accompagnement concerne les PME au sens Européen du terme (moins de 250 salariés et moins de 50 millions d’euros de CA).
Breizh Fab organise de nombreuses rencontres et événements dans l’année, et notamment l’Open de l’industrie. L’objectif de cet Open de l’industrie est de permettre aux industriels de se rencontrer lors de rendez-vous BtoB, d’assister à des conférences animées par les acteurs économiques, et des ateliers avec des industriels témoignant sur des thématiques. C’est dans le cadre de ces ateliers qu’est intervenu Fabrice Audrain.
Retour sur l’Open de l’industrie
Frank Daniel, rattaché à la CCI des Côtes d’Armor, est pilote opérationnel des défis sur-mesure. Depuis le démarrage de Breizh Fab il a suivi près de 500 projets sur les 600 en cours ou terminés. Il précise
« La thématique organisationnelle est souvent abordée à travers deux prismes : le prisme RH (gestion des compétences, fiche de poste…) ou le prisme économique (automatisation, gestion de projet, productivité, outils digitaux…). Il nous semble que face aux difficultés de recrutement et de fidélisation, il peut y avoir une approche que nous avons intitulée « Innovation organisationnelle, dans laquelle nous regroupons le travail à faire sur : la culture d’entreprise, les nouvelles pratiques managériales, agilité et l’autonomie des équipes… Pour répondre aux questions suivantes : Quelle est la posture aujourd’hui du manager face aux nouvelles générations ? Comment proposer une organisation innovante, agile, pour répondre aux problématiques de recrutement et travailler différemment avec les mêmes personnes ?
C’est pour répondre à ces questions que nous avons fait appel à Fabrice Audrain afin qu’il partage l’expérience de dYnalec. »
Dès le départ Fabrice Audrain a challengé le cadre prévu en proposant de partir des questions de l’assemblée. Des post-it ont donc été distribués pour récolter les questions. L’objectif : se laisser porter par les parties prenantes de l’atelier et construire un discours en fonctiondes attentes et des besoins. Cela a notamment permis de libérer la parole et donné la possibilité à tous de s’exprimer.
Voici quelques questions écrites sur les post-it :
• Est-ce que l’on peut vraiment enlever les liens hiérarchiques ?
• Est-ce que ces nouvelles organisations seront pérennes, comment les faire durer ?
• Comment harmoniser les compétences internes pour une efficacité partagée ?
• Quels sont les outils ?
• Comment accompagner le changement ?
• Comment rendre l’entreprise attractive pour attirer les talents ?
• Est-ce que le modèle classique, non coopératif, des entreprises est compatible avec l’innovation organisationnelle ?
Lors de cet atelier, Fabrice Audrain a donc répondu en partageant l’expérience managériale innovante de dYnalec. Même si le statut SCOP a été un facteur facilitant du changement, placer l’homme et le vivant au cœur du processus est àla portée de tous les types d’organisations. Le changement de modèle de dYnalec est une réussite, qui a permis de pérenniser l’entreprise d’une part mais aussi d’en faire un lieu inspirant pour les collaborateurs. La Provision Pour Investissement générée par la SCOP soit 33 % minimum du résultat, a pour vocation de soutenir les projets territoriaux de l’Économie Sociale et Solidaire ou de transition, afin de replacer l’entreprise face à ses responsabilités sociétales. Le simple fait d’avoir changé le modèle économique a permis à dYnalec de soutenir les projets qui participent à la construction d’un monde plus durable.
« C’est vraiment quelqu’un d’inspirant, son discours, ou plutôt ses réponses étaient très riches. C’est un modèle d’évolution de l’entreprise qu’il est possible dedéployer, progressivement. Même dans la façon de mener cet atelier, Fabrice Audrain a incarné les valeurs défendues par dYnalec, son ADN pourrais-je dire. Pour certains, qui sont encore dans une organisation traditionnelle, cela reste encore utopique, malgré la réalité et le succès du modèle de dYnalec, il reste encore des étapes à franchir.Je me suis demandé si les chefs d’entreprise ne craignaientpas de perdre du pouvoir ? Or finalement, tout le monde y gagne, la société, les salariés et le chef d’entreprise », précise Frank Daniel.
Sur ce sujet de la place du dirigeant la réponse de Fabrice Audrain est très claire :
« Le rôle du PDG chez dYnalec est de créer un collectif solidaire, responsable de son activité et de son avenir tout en respectant les fondements du convivialisme : l’art de vivre ensemble, qui valorise la relation et la coopération, qui permet de s’opposer en se respectant, en prenant soin de soi, des autres et de la Nature, tout en accompagnant la transition vers un modèle dans lequel l’autorité est transférée au Collectif ».
Un grand merci à Breizh Fab et à Frank Daniel pour ce beau moment de partage, qui, nous l’espérons, inspirera les chefs d’entreprise de demain…